LES 100 PREMIERS JOURS 
 DE TOUADERA ET  LE  SECRÉTARIAT POLITIQUE  DE  LA RÉDACTION  DES  MESURES  D’URGENCE
Nous ne sommes pas sans 
imaginer combien d’états généraux ont été tenus dans notre pays. Combien de 
colloques, de conférences et de séminaires ont été tenus. Combien de dialogues 
inclusifs ou exclusifs ont été tenus. Plus récent encore, c‘est le Forum de 
Bangui, un monstrueux avatar sans tête ni queue qui a mobilisé et fait dépensé 
de l’argent. Toutes ces assises qualifiées de laborieuses par les organisateurs, 
sont sorties des recommandations qu’aucune d’entre elles n’a été réalisée. 
Nous nous arrêtons sur 
ces passés pour mettre à profit ce qui nous a été offert sur le chemin de notre 
parcours de gestion publique. Nous faisons posément le « tour de cette 
question » afin d’y trouver un enrichissement de notre capacité nationale. 
En résultat, nous avons échoué sur tous les plans.
Savez-vous également 
combien de bons projets ou de bonnes idées au monde ont échoué ou tout 
simplement n’ont jamais vu jour ?
Dans le cas d’espèce, 
nous sommes en RCA, un pays où tout  
échoue et que rien ne pousse ; une terre intellectuellement aride. 
Tout cela laisse penser 
que les bonnes idées ne suffisent pas à elles seules, il faut des hommes de 
compétences, des gens de métiers, dotés de la psychologie d’agir, pour mettre 
les idées ou les projets en réalisation. Il faut des hommes de caractère, ils 
sont tenaces, il coule dans leurs veines l’énergie de vaincre ; en un mot, 
ils sont entrepreneurs. 
Entreprendre, tout le 
monde peut entreprendre mais celui-là qui consiste à faire bouger une grande 
collectivité sociale et créer un impact sur la vie des gens, il faut des hommes 
qui ont appris à apprendre et qui ont du caractère. Les farfelus n’ont pas de 
place.
Il ne suffit donc pas 
d’accoucher des idées sur des papiers pour en faire un projet. Mais, c’est 
plutôt la personnalité des hommes qui sont derrière cette idée et qui la portent 
qui est très important. Il y a dans tout projet une logique, c’est la gestion 
des hommes qui dépasse la notion de métier et certainement aussi la décision 
d’allocations des ressources financières est la plus déterminante et la plus 
lourde de conséquences qui exige de faire des choix et ça il faut des managers. 
Ce qui fait la 
différence entre les managers, c’est ceux qui arrivent à réaliser leurs pensées, 
leurs idées et non ceux qui rédigent de manière superfétatoire des projets sans 
la mise en place des modes opératoires de faisabilités.
Parce que le projet vit 
dans un environnement social et économique qui n’est pas toujours stable. Les 
projets ou les mesures de redressement ont un impact sur la vie des gens car ils 
touchent directement aux habitudes de vie et de consommation. Le social peut 
s’arcbouter et faire de la résistance face aux mesures. L’environnement peut se 
mouvoir et faire changer les données du projet ou parfois faire déplacer un pan 
entier du projet. Il faut de l’ingénierie humaine qui sache analyser et corriger 
les éléments pendant que ceux-ci se déroulent.
Et parfois, il s’agit 
de trouver la juste bonne idée, une seule et seulement une seule, et sa mise en 
application peut faire bouger les autres secteurs ; en bougeant les autres 
secteurs, les opportunités de changement se créent d’elles-mêmes, l’adhésion 
devient volontaire. Il faut parfois savoir faire simple les choses que 
d’imaginer des solutions sorbonnardes.
En effet, TOUADERA n’a 
pas de souci à se faire au sujet des mesures d’urgence à prendre dans les 100 
PREMIERS JOURS.  Les mesures à 
prendre sont là visibles et parlent elles-mêmes (ÉTAT, FINANCES, SÉCURITÉ). 
Le changement qui se 
réclame de TOUADERA est un changement collectif qui fait appel à une ouverture 
et c’est ce que nous appelons de l’innovation sociale. 
A savoir, impliquer 
tous les acteurs sociaux dans la co-construction des politiques publiques est 
l’idée principale de l’innovation sociale. On a reproché aux gouvernements qui 
se sont succédés dans la gestion du pays, leur manque d’ouverture, qu’ils  se sont constitués en de gestionnaires 
« primitifs » et c’est ce qui a montré les limites ayant conduit à 
l’échec de l’État.  
TOUADERA a sollicité la 
réflexion des candidats qui l’ont rallié, qui désormais sont devenus des proches 
collaborateurs. Il va falloir qu’ils travaillent eux aussi. Belle initiative 
d’innovation sociale voire un test-examen au demeurant, mais le risque, 
l’existence d’une telle bureaucratie politique peut devenir une équipe de 
caprice, demandant au passage le partage du pouvoir; le quel bureau composé 
d’individus avides, qui a séjourné plus d’une semaine au stade 2000 Places pour 
rédiger des mesurettes, c’est certain, que le transport de ces mesurettes de 
stade 2000 Places au domicile de FAT n’a pas du tout été un petit corvet. Ça 
devrait être lourd à porter ; un travail colossal ainsi abattu et 
justifié.
Ainsi, non seulement 
ils ont affirmé sur les ondes, vouloir améliorer le projet de société de 
TOUADERA comme s’ils étaient sollicités à en faire une correction scientifique 
mais ils ont osé de surcroit mettre en place une proposition de gouvernement, 
sans entendre TOUADERA, voilà que commence l’aversion. 
Ils n’ont pas gagné les 
élections, ils se sont ralliés et ils se prennent pour les penseurs du pouvoir. 
Ils parlent de postes de ministres d’état et pourtant ils ont été ministres 
d’état, ils n’ont rien foutu. On n’a pas besoin de ministres d’état, nous avons 
besoin des hommes de caractère, que des hommes de 
caractère.
Pour qui en douterait, 
nous rappelons ce propos du Maréchal FOCH qui a conduit à la victoire d’une des 
plus grandes coalitions : « le savoir est à la portée de tous 
ceux qui le cherchent. A la base de toute formation, il y a l’analyse des faits 
et l’étude de l’histoire. C’est la seule façon de dominer les évènements. Les 
qualités du caractère sont les premières. Mais où peut conduire l’énergie si on 
n’est pas assez instruit ? » Fin de citation.
Robert ENZA, 
Entrepreneur politique.
(19/03/2016)